“Chanter, c’est prier deux fois” Saint Augustin

Le chant liturgique joue un rôle capital dans la célébration des différentes liturgies (messe, eucharistie, célébration des sacrements et étapes de la vie). Il a connu bien des formes, selon les cultures et les époques, qui se sont succédées. Le chant liturgique unit les voix, les cœurs et les esprits des personnes qui constituent l’assemblée. Il nourrit la prière et l’intelligence de la foi. Ils laissent éclater la louange ou exprime un élan d’adoration.

Si la musique d’un chant est importante, c’est surtout la profondeur des textes qui doit pouvoir rejoindre le cœur de chacun. Le chant liturgique façonne notre foi et même toute notre vie.

Les instruments accompagnent et soutiennent le chant. Ils participent à la cohésion de l’assemblée, à sa communion. Ils encouragent la participation de tous et favorisent les moments de recueillement. Les organistes et les instrumentistes se font rares. C’est un privilège lorsqu’il y en a dans une paroisse, et nous avons cette chance. Ils sont un soutien précieux pour l’animateur de chant qui aide les fidèles à mieux chanter ensemble.

Pourquoi des chants nouveaux ?

Le répertoire de chants et de gestes ne cesse de s’accroître. La liturgie évolue. Dans l’Église, ces évolutions sont le plus souvent le fait des conciles (concile de Trente, concile Vatican II). Elles visent à adapter le rite à la sensibilité contemporaine. Car dans la liturgie, on voit, on entend, on sent, on éprouve même par le corps (les gestes du prêtre et des fidèles). Or ce ressenti peut nous parler à une époque et ne plus nous parler à une autre. Mais en même temps, on s’efforce de s’inscrire dans une tradition. Ce qui change n’est pas ce qui est signifié, mais la façon dont cela est signifié. C’est pourquoi même une liturgie contemporaine conserve des rites très anciens.
(Albert Rouet, évêque – 1988)